vendredi 17 septembre 2010

Lundi, 8 décembre 2008
THE DREAM « HER »



I came back from your inner space
but I've never been into your house.
I levitate my heart to the South
to bypass the North.
And for the rest of my peace,
I'll still dream of you into my East.




1 À 0


" En physique on retrouve l'aspect philosophique et même beaucoup de poésie. Avant l'avènement de la science moderne, la physique s'appelait d'ailleurs "philosophie de la nature". Une certaine poésie transcende également la physique, que ce soit par la symétrie qu'on y retrouve ou par la recherche de vérités simples pour décrire la complexité des choses. La physique cherche à trouver des réponses simples, englobantes, qui résument en quelques mots ou en quelques phrases mathématiques de grandes vérités. "

Dr Amir Khadir *



Cette vitesse fulgurante à laquelle entre l'information dans nos ordinateurs, télés, journaux, sites web, portables etc..., qui n'en finit plus de nous surprendre, et toute cette lenteur dans laquelle nous prélassons les promesses maladroites de nos grands et petits " prédicateurs " pour affronter la prochaine tempête, qui n'en finit plus de nous méprendre...

Hier soir, à la fin de la première période, un nouveau joueur a fait son apparition sur la patinoire glissante de la politique québécoise, il s'agit d'Amir Khadir, un premier choix au repêchage de l'équipe Québec Solidaire. Khadir, un homme de science, qui porte la parole de la conscience. Khadir, une voie nouvelle, non pas à éviter, mais à emprunter, pour remporter la deuxième période économique dans le monde de Jean, pour régénérer la Nature bucolique du pays de Pauline, pour enfouir dans les boules à mythes les trous noirs de Mario...Amir Khadir, un nouveau joueur intelligent qui je l'espère bien ne patinera pas " sur la bottine " et ne jouera pas trop souvent " sur le banc "...



*Amir Khadir est élu député de Mercier lors de l'élection générale québécoise de 2008 avec 38,06% des voix. .............
(WIKIPEDIA)



 
Mardi, 9 décembre 2008
OISEAUX DE PASSAGE (2)



Mare à boute d'être à la solde des voteux de ma région: ce sont eux qui à chaque fois donnent les clefs de la Voûte aux chefs des bleus-blancs-rouges. Un peuple de girouettes, c'est comme ça qu'on devrait surnommer la région qui habite ma Québec, parce qu'ici on change de parti... comme on change de bobettes. Et vive la démonscratie !




Mercredi, 10 décembre 2008
LE CAS FOUILLI




BOLLEE 1899 

  Le docteur Henri-Edmond Casgrain de Québec 

modifia "légèrement" une Léon Bollée française 

et en fit la première "auto-neige" au Québec 

en 1899. Ce véhicule disparut en 1922. 

Il avait été utilisé jusqu'en 1918.





Je serai heureux de servir; ce qui me répugne, c’est d’être asservi.
Alexandre Griboïedov 
Du malheur d’avoir de l’esprit

(Alexandre Griboïedov, diplomate et auteur russe,
né à Moscou en 1790, décédé à Téhéran en 1829)



Sur la rue du Vin Ignoble, la Mort renifle; elle a soif d'Épicure. La sûre popucopulation de ses sembla-bla-bla-bles la rend tout à fait dépragressive. Elle ne me parle que de ce" pro " qu'on appelle Zac, cet innervé gunman qui est presque toujours en parfaite art-manie avec tous les ON PEUT-TU changer de sujet svp et les voudrais-tu donc me sacrer la PAIX mon ...

Non mais, 39 centimètres de neige à Kébek, c'est ce que j'apPELLE une belle tempête, HAN mon Jean ? C'est quelque chose, comme dirait Mario, pas l'adékyste, l'autre, le Pingouin 66. La fraîche attitude de la plate étude: " Y'a-t-il un taliturban de caché en-dessous de mon divan ? "... Je ferais peut-être mieux de le donner en pâture aux disciples d'Emaüs (c'est ce que j'ai cru lire hier dans le code de Vinci)... Ah ! ce cher et si grand Leonardo, comment a-t-il pu nous jouer d'aussi vilains tours ? Un vrai petit mal d’accommodement. (Non mais, quel beau grand gaillard que cet Ignatieff, et surtout, quel regard ! et je ne dis pas quand il sourit)...Avec tout ce blanc nouvellement tombé dans le bleuverouge de mon pays sage mal élucubré, je n'ai pas pu m'empêcher de penser au bon docteur Zhivago, à sa Russie de neige artificielle, à sa Révolution de faux cils, et aux gants qu'il me faudrait acheter, pour pas que jR gerce des mains cet hiver. N'empêche qu'en ces temps de turbulence, qu'on aurait besoin d'un fort/beau/grand Chevalier Noir pour nous remettre un peu d'ordre dans le mystérieux cas Fouilli de notre super-enlumiérée Goddam City... Cette histoire de fantôme abasourdi, qui revient toujours nous hanter par temps d'élections, va finir par nous faire soulever de terre...On ne naît jamais si bien asservi... que par soi-même.


Merci à Madame de La Pompe-à-Steam,
qui m'a inspiré ces quelques phrases de basse-couture.
Mais je sais pas si Monsieur le Docteur Casgrain voyait ça ?





Qu'est-ce qui dirait ?



Jeudi, 11 décembre 2008
TEMPÊTE



L'Asile de la pureté/Le Dragon Bleu...Gauvreau/Lepage qui feront à nouveau équipe dans ma petite tête de nostalgique névralgique...Le Théâtre, la Vie, l'illusion de faire partie d'une connexion, l'honneur de faire partie d'une création. Les mots de l'Auteur, la mise en scène du Directeur, le jeu de l'Acteur...dans le regard du Spectateur. La Courbe du Temps qui se redéfinit. Les couleurs, la musique, les costumes, les décors, l'espace qui se remplit du rêve de la réalité. L'enchantement dans l’œil de la muette....Mais juste à côté d'elle, assise bien tranquille dans son salon: la Peur Bleue, celle qui envahit l'Écran de la réalité des foyers canadiens. C'est le déclin d'un jour nouveau qui commence, celui de l'empire ami-ricain. Avec lui, les récessions qui se multiplient à travers notre monde de plastique et la dépression qui se décachète à coup de douze. On retrouve peu à peu notre nécessité d'aveugles. Entre l'entracte et la fin de la pièce: la neige qui brûle, le froid qui fond, et le dégel de ce petit insecte, ce tout petit insecte qui reprend vie...




Vendredi, 12 décembre 2008
ROGNURES



Nothing matters. We're all gonna die.
Il faut vibrer, aimer, tripper,
et ne pas propager la Souffrance.
Ça se résume à ça pour moi.

Simon Gingras
http://syncdump.blogspot.com/


Les ballerines ont froid aux yeux, leurs pieds saignent sec. Les pointes usées de leurs chaussons maganés les ont fait se déchausser. Il aura suffit d'un presque Rien pour qu'un Tout s'effondre. Le cœur en dormance de l'Insecte s'est remis à battre à la vue d'une simple lettre. L'entente finale est entrée par la grande porte. Son avant-bras droit a effleuré la prospérité. Celui de gauche, la médiocrité. Des enfants meurent de faim, de froid et de peur. Personne ne les regarde, personne ne les hasarde. Pourtant ils se lancent des pierres...pour une bouchée de pain. Mais l'Orchestre jouera ce soir, et même si la salle n'est pas tout à fait remplie, le premier violon sera magistral. Près du pont, des glaces nouvelles se seront formées sur son fleuve. Et comme à l'accoutumée, elles flotteront lourdes. La pierre s'effrite, l'acier règne. Nous dessinerons toute la journée.

"Savoir ce qu'on sera, c'est vivre comme les morts."
Paul Nizan 
L'an 2000


Aimon a dit:

Ça fait toujours drôle de voir mes mots en citation; ils en acquièrent une toute autre saveur, me donnent l'impression étrange de ne pas être de moi. J'aime beaucoup votre "réponse"; les quatre dernières phrases provoquent en moi quelque chose comme de la synesthésie, bousculant des souvenirs, interpellant des réflexions actuelles, et évoquant des images extérieures.

Salutations, amitiés.

Swamp's Song a dit: 

Comme un fard gras maquilleur de joues de visages pâles, nous étendons nos mots le long d'une plage idéale pour dire qu'il se passe encore des choses " de ce genre-là " par ICI. Pendant que nous suspendons dans le Vide du Grand Vacuum des virgules plutôt gênantes, la rétention des eaux calmes remporte la palme; il n'y aura plus d'autre tempête. Merci à toi Compagnon, tes mots auront toujours l'art de me plaire, non pas parce qu'ils sont là justement pour le faire, mais parce qu'ils accueillent en eux ceux qui s'endorment le soir sur mes paupières, juste avant l'Heure des Rêves...Au plaisir.



Samedi, 13 décembre 2008
APRÈS L'AVANT



" ...mais nous perdons presque toutes les batailles " 
Pierre Bourgeault
1980

" Fuir les dupeurs, ne jamais proférer un oui quelconque. "
Emile Cioran 
Ébauches de vertige,
1979




Beauté est tout énervé ce matin, il veut vraiment sortir de sa cage. Il fait du bruit sur les barreaux avec ses dents, il veut absolument que je m'occupe de lui, mais je dois écrire ces quelques mots avant..." Nous sommes la somme de nos erreurs, le produit de nos satisfactions, le quotient de notre intellect et la soustraction de nos ardeurs. " Voilà, c'est fait, on peut maintenant aller jouer et...dessiner, mais avant, le speech endiablé, celui d'un agité, un vrai, qui invite l'assistance muette à prononcer un OUI; c'était en 1980 et mon père était aussi un francophone.

 

Dimanche, 14 décembre 2008
ESTAMPILLE



Estampe
Vue de la ville de Québec, capitale du Canada, 1760 

Hervey Smyth 

1760, 18e siècle 

42 x 55.2 cm 

Don de Mr. David Ross McCord 

© Musée McCord



Ce n'est pas tout à fait la vue que nous avions de l'Astral sur la Ville ce matin, mais j'aurais bien aimé qu'elle le fût...


La Ville, enveloppée de brume et de neige fine...

Tourner sur Elle, tournés sur nous-mêmes;
le Spectacle qu'elle offre 365 jours par an,
beau temps mauvais temps...

Le Serveur était beau, affable et bien habillé.
Avions remarqué la coupe de son gilet satiné doré gansé.

Mais pas vraiment grand chose à faire que de manger
et un peu parler...
des dernières élections;
de VLB, d'Amir Khadir,
de la joie future des médias
et de certains jours d'à venir...
du 400ème,
de son coup d'envoi raté du 31 décembre,
(cru voir une certaine joie dans le sourire de D.)
de la Promenade de Samuel,
du Vendôme qui est à vendre,
du Manège et de ses flammes...
des attractions, des soustractions,
des divisions et des multiplications...
de petits enfants qui seront à vendre;
de Noël, du Jour des lents,
(ou plutôt de ces Fêtes zelleraccomodantes...)

Rien à faire d'autre
que de sourire et manger;
et de gratter nos assiettes jusqu'à plus faim.
Et pour une fois, E. et moi qui avons eu la même idée,
(presque en même temps):

avons pensé aux dindons
qui venaient d'arriver par dizaines à l'Auberivière...
là où on accueille, lave, nourrit, sourit et soutient
une classe non ouvrière,
celle des plus que rien,
celle des bien moins nantis que soi.

C'est après cette discussion que j'ai avalé le dernier grain de riz
qui traînait esseulé dans mon assiette bien blanchie...
Nous avons aussi parlé des trois derniers soldats tués hier en Afghanistan;
j'ai alors demandé à R., retraité de notre CHAIR armée,
s'il était pour cette guerre ?
---NON...

On a alors bifurqué sur un sujet... plus ou moins léger;
celui de mon très cher et si honnorable VLB;
R. m'a demandé:
" si t'étais restée à Trois-Pistoles
t'aurais-tu voter pour lui ? "
---OUI,
et sans hésitation.

(Là, les visages étaient en contradiction)

On l'a traité de pas bon,
de je n'ose même plus me rappeler quel nom.
J'ai alors retenu mon émotion...
Ça faisait bien 9 ans que je n'avais pas vu R. et D.,
et la dernière fois,
je ne me rappelle plus trop où,
au Kyoto ou à la Tanière, ou dans un bar à misères,
D. et moi avions eu une bonne mauvaise discussion à propos de NOS auteurs;
elle n'aimait vraiment pas VLB, mais plutôt Arlette C.,
alors je m'étais dit que jamais plus je ne lui reparlerais de littérature....
eh ben voilà que son R. ramène le Sujet... sur la table astrallienne...
(c'est heureux qu'on n'ait pas parlé des " zindiens ") !!

Et voilà, encore et toujours des NON aux côtés des OUI,
pour des histoires de guerre, d'élections,
de littérature ou de passions.
Des OUI, des NON,
qui nous ferons toujours,
comme nous le faisions ce matin,
tourner en rond...

Nous mangions, nous avalions...
nous tournions dans notre bouche...
les 7 foies de nos zoopinions...

Par moments nous nous taisions,
(pour penser à nos petites pensions,
(qui fondent comme neige au soleil sous leurs fondations))..
pour ravaler un peu de travers nos bouchées de pommes de terre,
en bons petits soldats de sa Majesté que nous sommes, Ô ton frère

Et nous tournions sur nous-mêmes;
de temps en temps nous jetions un coup d’œil sur la Ville;
on ne la voyait pratiquement plus
tellement Elle était dans le brouillard....
avec nous...

Deux heures passèrent,
(vite heureusement)...

A. a pu faire prendre sa photo de groupe par le gentil serveur...
pour se souvenir de ce jour sans coquelicot,
ce jour où nous avions tourné autour de la Citadelle...
et du pot.

Les saumons étaient pourtant si succulents.
(Merci à Sun Chemical qui nous les ont payés...
gratuitement--- pour services secrets rendus à tous leurs bons clients)

Mais quel bonheur (passager) ce fût de revenir à la Maison,
et d'adresser mes cartes de vœux des Fêtes...de NOËL !!!

Puis de descendre en bas pour lire ces mots de Le Clézio:

Merci au Train de Nuit qui nous les as débarcadérés là...
C'est demain, dans la SlamCap, peut-être de verglas, qu'il débarquera. ;-)


http://jack-jackyboy.blogspot.ca/search?q=le+cl%C3%A9zio




Lundi, 15 décembre 2008
MAIS...

  

... nous nous souviendrons de la pluie de décembre, de la triste température descendue de ses nuages en sueur; de cet espace blancendré qu'accumule le reste du ciel maraudeur. Emboîtons-lui le pas de nos sourires moqueurs pour les prochaines demi-heures. Afin de ne plus s'écrire qu'en lettres kapitales, utilisons les mots acides qui tournent en rond dans le fou fond du ventre de la Douleur. Les marcheurs patinent prudemment sur les trottoirs glacés, ils font attention, ils ne veulent pas briser leurs psychés.



Mardi, 16 décembre 2008
PIGMENTS




Dans la porte coincée de l'ascenseur, la glace du rêve fonde une torpeur. Le sel brille, la poivrière explose. Le poivre rose dans les nez qui n'osent. Deux cardinaux volent libres, mangent dans la main pourpre les graines tombées de la soucoupe, glissent sur un parquet frais ciré, reportent un rêve enduit de suie de cheminée.




IT




Bunnygirl 

Rai Escalé




Au-dessus de la chambre noire
le bruit de la pluie dans le cœur du tonnerre;
Au-dedans de l'illusoire,
le feu d'une allumette pour
la splendeur des lapumains;
Dans la porte de l'allusion,
les rires pour rien,
la poésie de l'inquiétude;
Dans l'espace du non-temps,
la sonnerie du téléphone sans fil,
l'intuition d'aucun lendemain
et pour la causeuse pour la fin.




Mercredi, 17 décembre 2008
ENCORE DES ROSES POUR PATRICK





Rai Escalé
Too ghost





THE GHOST SONG

Indians scattered on dawn's highway bleeding
Ghosts crowd the young child's fragile eggshell mind.


JIM MORRISON 



***



Il était là, juste à côté de moi, amaigri, les yeux rougis et hagards, ses mains rapetissées, mais il me parlait, il me parlait...

C'est lui le premier qui m'a reconnue, moi, petite nard-fée, qui ne voit parfois que le bout de son grand nez quand il s'agit de ne pas trop se faire remarquer quand elle va se faire piquer dans les cliniques à vamp-ires-easy...Mais de quoi est-ce qu'on peut bien causer quand on sait que tout s'effrite, que tout s'effondre, que tout se split, que tout se shit, que Tout ne sert qu'à Rien ? Du beau temps qu'il fait dehors quand il te poudre encore en pleine face une de ces rafales de nordet ? Non, on parle de la pluie...et du beau temps....Même si la dame à côté de nous parle des 700 centimètres qu'on prévoit cette année ! Quoi ? C'est juste 150 de plus que l'an passé !! Elle qui dit à une autre qu'elle s'en va passer deux semaines chez Fidel en janvier, pour couper l'hiver en deux, ou en trois, si elle décide d'y retourner en mars.

À voir tous ces bons petits vieux qui attendaient bien patiemment dans les coulisses vénéneuses du sang de la maladie, ou de la mort, je n'ai pu m'empêcher de penser qu'il valait peut-être mieux que Marcel ne vive pas jusqu'à cet âge-là, et moi non plus. La pourriture de la mémoire, celle qui s'est installée entre ses deux oreilles il y a un an environ, saura, je l'espère bien, lui faire oublier Celle qui s'en vient à sa rencontre...Tout de suite après son unique prélèvement, qu'il doit maintenant faire aux trois mois pour checker son cholestérol et son diabète, il est venu me saluer puis me dire qu'il avertirait Édith qu'il m'avait vue...Ça m'a quelque peu réconfortée de savoir qu'il s'en retournait chez lui sans l'assistance de personne, qu'il conduirait tout seul sa van dans ce début de petite tempête...Je me suis dit que sa maladie n'en était qu'à ses tout débuts après tout. J'ai pensé...comme il est drôle ce système de " santé ": on prend soin de vous comme jamais quand on sait que vous êtes devenu un incurable. Étrange, et pas si rassurant.

***

À la télé, un documentaire sur Janis Joplin...Janis, morte à 27 ans; née un 19 janvier (!!) comme Poe, comme moi. (Je savais pour Poe mais pas pour elle). Janis et son Pearl, l'un des tous premiers albums rock que j'ai acheté à 13 ans. Janis qui, à cause du 27 de l'âge de sa mort, m'a amenée tout droit vers Jim Morrison, un autre jeune fantôme disparu au même âge. Suis tombée par hasard sur son indémodable Ghost Song, extrait de An American Prayer, album culte que j'ai dû écouter au moins cent fois... " entre deux étages...et quelques bancs de neige "...Cet air " de famille " qu'a reconnu un certain soir de janvier une certaine Sue Sansregret...;-)




Samedi, 20 décembre 2008
ARBRES



Ça y est, nous sommes entrés dans la vraie période des Fêtes, celle où l'on court un peu partout pour trouver les cadeaux qui leur manquent, les trouvailles parfaites, qui vous coûteront les yeux de la tête et que vous paierez pendant toute l'année sur la carte visée, ou simplement le petit colifichet sans nom made in china pour le bas de Noël de dernière minute fait aux petits enfants qui n'auront pas été assez sages...

Quelle folie que cette ruée dans les magasins. Quand je pense que ma mère était comblée de recevoir une pomme et une orange, et peut-être un sucre d'orge si la fin d'année avait été assez bonne pour son père qui travaillait dans le bois 6 mois par année pour une piasse par jour. Une belle tablée remplie de sourires, un bon repas servi avec amour, il me semble que ça devrait suffire. Il y a longtemps que ça aurait dû suffire...

Hier soir, après avoir allumé notre sapin de fibre optique, je me suis demandé qu'est-ce qu'un arbre artificiel dans le salon pouvait bien signifier à l'Humain que je suis. Peut-être qu'il me rappelle qu'il est plus fort que moi cet arbre, je parle des vrais arbres, ceux qui ont beau être gelés pendant tout l'hiver et qui ne seront pas morts quand le printemps reviendra. Ça m'a donné en-vie de...mais je me suis endormie là-dessus.

elquidam



Dimanche, 21 décembre 2008
SOLSTICE




Québec sous la neige© 

Xavier Ginibrière

 



Je redoute l'hiver parce que c'est la saison du confort !
Arthur Rimbaud


Encore de la neige avec des vents des 90 km/h...et des accidents. Rien d'autre pour l'instant que de regarder passer à travers les fenêtres cette petite tempête. Heureusement que le pommier éclaire maintenant le blanc de ma cour. La nuit la plus longue de l'illumine-nation. Le Solstice d'hiver. Rien de mieux pour célébrer la danse des flocons. Et lire la nuit, pendant que les déneigeurs déblaieront les entrées des gens qui veillent ou dorment...dans leur confort.

Jack a dit:

... et lire la nuit.

Swamp's Song a dit:

Oui, lire la nuit-hibou,
mais le jour, écrire...
debout.




Mardi, 23 décembre 2008
CULTIVATEURS



L'homme en noir chante, compose, boit, joue, se drogue, aime et espère. L'homme en blanc, dort, dîne, rêve, gigue, déplore et espère. Entre les deux, il n'y a pas vraiment de différence. Claude Dubois chante le Labrador, Johnny Cash sa Folsom Prison; les deux ont tenu le coup, les deux ont perdu le Nord, le leur, mais l'ont retrouvé, dégivré, un certain soir d'aurore...

La Musique répond souvent à nos demandes spéciales, elle qui ne fait rien d'autre que de déménager nos maux de place...Je savais que certains des déboires de l'homme en noir avaient été causés par les stupéfiants, mais j'ignorais que c'était fort probablement dû à ses amours malmenés, comme ceux de ces millions de gens...

Dubois et ses Montagnards, Johnny et ses Tennesse Three, à leur début, comme des garçons qu'on aimerait bien prénommer Sue, des cultivateurs de sons nouveaux, des laboureurs de mots corbeaux, des labrador de lueurs...des rings of fire...qui ne comprennent pas toujours les contenus cachetés de ces strophes mouillées, remplies de traîneaux...




Jeudi, 25 décembre 2008
LE ROUGE DE NOËL





Albretch Dürer 

Vierge à l'Enfant




À toi, ange Suzanne, cousine que je n'ai pu connaître,
(étant décédée le 24 de décembre 1957,
à l'âge de 6 mois)...


La Sainte Famille sera presque toute là ce soir, tricotée bien desserrée, entrain de faire provisions de baisers maldonnés. Ils passeront à table pour s'empiffrer de délices embouffetés. Mais dans l'antre de cette boustifaille, le chevet des anges malades....Ils mangeront certains des plus beaux couplets des milles feuilles qu'ils relurent certains soirs de tempête...L'alcool ne les aidant même plus à déplier leurs langues rendues muettes, ils ne donneront pas tout ce qu'ils pourront, car demain doit recommencer...

Un gamin sera peut-être heureux d'avoir vu un cousin qu'il n'avait pas revu depuis des lunes. Un autre irait seul son chemin. Il ferait peut-être le 9-1-1, les anciennes veillées de chez sa Mémère Charette commençant à drôlement lui manquer...


Noël, farci de cadeaux électrocutés, déballés sous des sapins usagés. Mais les tours de luges à huit dans la Montée-du-Cap. Et les étoiles filantes, les boules de feu, et peut-être même une aurore boréale. Ô Sainte Nuit ! Ô Douce Nuit ! Dans ce temps-là, ce n'était pas est la vie...Visa...



***


Et Andrew, venu ici ce matin, une véritable surprise; entré comme un feu de rayon de soleil, une apparition. Beau comme un jeune prince d'Angleterre, le clin de l’œil et l'à propos toujours aussi clair qu'une eau de roche, venu ici tout simplement en passant, pour nous saluer et... pour m'emprunter...un livre...

Le Carnet Rouge de Paul Auster, un tout petit livre que l'on aime bien tous les deux. Un livre que j'ai jadis prêté à Jean-Philippe, le grand ami de mon jeune frère Martin. J.P. qui avait mis une bonne dizaine d'année pour me le remettre. Le Carnet Rouge, un livre sur les coïncidences, les hasards. De courtes histoires...qui en disent long... Un livre qu'Andrew avait envie de relire avant de partir sous le soleil de Cuba...De le lui prêter a fait là tout mon plaisir du jour...Pour un quidam qui ne fait presque plus de cadeaux à personne, ce fût ÇA, Noël... Andrew, étudiant de première année en littérature-cinéma, qui habite maintenant Montréal depuis trois ans, mais qui à chaque fois qu'il est de passage à Québec, vient nous voir comme ça, gentiment. Andrew, un grand lecteur, un bon serveur aussi, et de la bien belle visite en ce jour de complicité. He made my day. And you too.




Vendredi, 26 décembre 2008
LE CERCLE DU LAPIN




Kevin Sloan
Watching the Parade




La splenteur de la beauté de ce tableau. Comme une quintessence d'unités au milieu de la tolérance. Comme une espèce d'équilibre dans le regard du lointain. Avec nul autre besoin que l'espoir de la parade.




Dimanche, 28 décembre 2008
UNE TRADITION ANGLAISE




La tradition d'envoyer des souhaits par la poste serait née en Angleterre, vers 1840, avec l'apparition du timbre-poste qui facilita beaucoup l'envoi de lettres. La coutume se répandit rapidement dans toute l'Europe. Aujourd'hui encore, elle représente pour plusieurs la meilleure façon de garder un contact privilégié avec ceux qui nous sont chers. " Les gens qui ont pris cette habitude n'arrêteront pas d'envoyer des cartes par la poste ", estime Jean-Guy Vaillancourt, sociologue à la retraite de l'Université de Montréal. " Dans ce geste, il y a un aspect de solidarité, de réseautage et de liens amicaux ou familiaux qui compte pour beaucoup."

Daphnée Dion-Viens
extrait de Cartes de Noël
Une tradition qui résiste à Internet

***

Les traditions ? C'est aussi fait pour aller se perdre avec le reste des hommes qui les ont fabriquées. Nous sommes à l'aube d'une année nouvelle, les choses ne changent pas réellement, mais les chiffres, si...


Deux jeunes africains, avec leur dernière bouteille d'eau. Ils sont les deux seuls survivants d'une hécatombe. Leur village est complètement désert. Ils sont assis, ils parlent de la prochaine pluie, et du jour où le soleil partira...pour de bon...

--- Faudrait pas la gaspiller pour rien, hein ? Il ne nous reste que celle-là. Après je sais pas où nous pourrions en trouver d'autre. Tout a l'air tellement conta-miné par ici. Va falloir marcher jusqu'au prochain village, et c'est loin quand même 20 kilomètres avec une seule bouteille pour deux. Va donc falloir la boire au compte-gouttes. Dis, est-ce que tu m'écoutes ?

--- Ouais, t'as raison, va falloir l'économiser, lui faire attention, y'a pas vraiment apparence de pluie pour les prochains jours.

Comme un spectre, une jeep passe par là, avec ce qui semble être un homme dedans. Un Anglais peut-être. Il n'est pas beau à voir. Son visage blanc est tuméfié. Il saigne de partout. Ses yeux sont révulsés. Ses lèvres desséchées. Cet homme n'existe presque plus. Il n'est plus l'ombre de lui-même. Mais il a soif. Très très soif. Il gémit: " De l'eau, de l'eau, s'il-vous-plaît, je vais mourir je le sais, mais je voudrais encore en goûter avant de partir. S'il-vous-plaît, donnez-m'en juste une goutte..."

Les deux jeunes garçons se regardent, hésitent, ils ne connaissent pas cet homme après tout, peut-être est-il un ennemi, peut-être est-ce qu'il joue un jeu tout simplement pour les attirer dans un quelconque guet-apens. Ils hésitent. Ils regardent leur dernière bouteille d'eau. L'homme les supplie à nouveau: " Juste une petite goutte s'il-vous-plaît, je vous jure que j'en prendrai juste une goutte, je vous en prie " ... 

Les deux garçons hésitent encore, regardent la bouteille et la jeep, qui pourrait peut-être les amener à se rendre jusqu'au prochain village. Mais c'est trop long, l'homme dégaine son arme et les abat tous les deux...sans aucune espèce d'hésitation. C'est qu'il a soif. Immensément soif. Il veut juste boire....avant de mourir. Il cale la bouteille, se vide, et puis meurt, satisfait, désaltéré, même pas en sueur...

Deux anges noirs flottent au-dessus de son cadavre frais, ils ont l'air de rigoler, c'est qu'ils ont une de ces envies de pisser...


elquidam



Dimanche, 28 décembre 2008
ANTRE ARCTIQUE


canarder /ka.naʁ.de/ intransitif 1er groupe (conjugaison)
(Maritime) Plonger le nez dans la mer et recevoir des lames sur l’avant, pour un bateau .
(wikipedia)

pour Amir Khadir


La pluie douce des fontes molles dans le sous-sol des feux de pétroles. La java folle des sept mille terreurs dans le chaos de la sauce gaza effet de serre. Les bons bardasseurs qui cognent aux fenêtres brisées. Les mauvais nageurs qui survolent au-dessus de la mousse des éviers. La neige qui fond dans le temps de le dire. Dans le plein vide du temps des fêtes. Dans l'avant-temps de celui des sucres. Et les loups, ceux qui rôdent en bandes et en rond depuis leurs tanières tapissées de faux cocons. Les ires déductibles des peaux de veaux qui dansent collés dans les rave de plats ventres. La musique qui suinte le long des murs de la torture. Le blanc des yeux qui rougit. L'alcool les flambant, neufs. Le nerf sciatique de la terre qui se branle en bas de combat. Le bleu et blanc de l'Antarctique qui déménage dans le bleu blanc rouge de l'Amérique. Le sang des colériques qui se la coule douce dans les nœuds de l'espoir antistatique. La guerre des tuques qui piquent pour les reporters unijambistes. Leurs oreilles cassées. Leurs yeux vitrés. Leurs bouches bées bées. L'Art de ne plus être ensemble. Mais la possibilité de lancer des souliers...usagés.









Lundi, 29 décembre 2008
NICHE





Photo: http://savoirfaireabroad.com/



Retrouver quelque chose, ou quelqu'un, peu importe, mais le retrouver, sans avoir eu à vraiment le chercher, c'est en plein ce qui m'est arrivé cet après-midi en faisant le ménage de ma garde-robe-bureau. Mon chien stupide, que je croyais avoir égaré au Café Temporel l'automne dernier, était là, parmi le lot de boîtes et de papiers entassés. Une bonne surprise pour la Lectrice, qui en passant n'a jamais perdu un livre, hormis ceux qu'elle a bien voulu prêtés à des passants. Contente de l'avoir retrouvé, ne me reste plus qu'à bien l'achever, ce chien. Wouf !







Lundi, 29 décembre 2008
LE GRAND EFFET



" Si le battement d'ailes d'un papillon peut déclencher une tornade, il peut aussi l'empêcher. "
Edward Lorenz



Cahin-Caha Chaos se promenait allègrement dans la jungle des blogues dits littéraires; il était libre et heureux, il écrivait des textes qui semblaient sortir tout droit de son grand garde-imaginaire. Un soir, par hasard, il tombe sur une espèce en voix de disparition: un poète. Il commence à délire son blogue, le trouve pas mal, plutôt dark mais si...natural. C'est l'effet pourpre secondaire. Rien d'autre à ajouter. Je le sais, la même chose m'est arrivée un jour d'effet de serre. Cahin- Caha Chaos se dit: " Je vais lui laisser un bref commentaire, juste pour voir, on sait jamais, peut-être qu'il daignera y répondre. " Et il le fit. Et le poète lui répondit. Ses papillons firent l'effet d'une bombe. Un nouveau Chaos naîtrait.




Mardi, 30 décembre 2008
2009



"Demain du ventre du temps surgira une année nouvelle."
Njabulo S. Ndebele
Portrait de l'amour
Écrivain et professeur sud-africain




Faire de 2009 une vie remplie de pièces détachables. Aller voir des comédiens pour les applaudir en live. Pour faire la rencontre de leurs surprenants personnages. Pour braver quelques bonnes tempêtes. Pour accéder au confort des fauteuils abordables. Pour prendre le risque de découvrir un artiste. Pour prendre contact avec quelques uns de ses complices. Pour entrer en paix par la Grande Porte de l'Imaginaire.

Le TRIDENT, Le PÉRISCOPE, La BORDÉE, PREMIER ACTE: des lieux remplis de pleines capacités. Doublé du plus troublant des mystères, le Théâtre, un peu comme un monastère. Pour toucher des reliques. Pour savourer des répliques. Pour faire tourner un disque. Pour conservatoirer un peu nos bonnes manières. Pour libérer la Culture d'un fond de pot de déconfitures.

Allez, faites un peu marcher vos doigts sur le clavier autrement que pour écrivailler. Sortez prendre l'air dans le noir lumineux du néo-vocabulaire. Puis retenez bien votre souffle. Mais expirez. Vous accoucherez...de la Beauté.

Cordialement,
Bonne Année !

elquidam



Mardi, 30 décembre 2008
GONE FISHING





BARRY CLEAVIN 

Devil take the hindmost *




* Devil take the hindmost: chacun pour soi (sauve qui peut)
Wordreference.com


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FIN de L’ANTRE N.O.U.S. 4
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SIMULTANÉMENT: ENVAPEMENTS

ainsi que LA DOSE